Tous les jouets de Toy Story sont un peu les nôtres, parfois de loin, souvent de près. Mais que disent-ils, d'où viennent-ils, de quoi sont-ils fabriqués, comment penser avec eux ? Pour la sortie de Toy Story 3, troisième épisode des aventures de Woody, Buzz et leurs amis, petit lexique, entre fiche à collectionner et mythologies du jouet, de ses personnages de tissu, de bois ou de plastique qui ont une âme.
2. Le chien à ressort
Le chien à ressort, ou Slinky Dog, est d'abord une combinaison. Il hérite d'une part du teckel, auquel il renvoie par son apparence. Et, afin de mieux souligner sa parenté canine tout en l'associant à un autre objet, il fusionne avec le ressort. Pas n'importe lequel puisqu'il s'agit du ressort Slinky de chez James Industries (d'où le nom du personnage dans Toy Story, appelé chez nous Zigzag).
Durant près de quatre décennies, des années quarante jusqu'à la fin des années soixante-dix, il fut l'un des best seller du jouet. La plupart des trentenaires s'en souviennent encore, de ce fameux Slinky, se déclinant dans toutes les couleurs, amusant deux jours avant de finir au placard ou en prothèse idéale d'une fantasmatique combinaison Spectreman. Puisque son principal sinon unique intérêt, dont fera usage sa version toutou qui nait dès 1952 chez le même fabricant, est moins de rebondir (il n'est pas tendu mais ramassé, plié, d'un bloc) que de s'étendre et se remettre en forme tel un accordéon. Lui permettant ainsi, et ce sera son argument de vente majeur, de dévaler des escaliers comme une étrange chenille de fer.
Frankensteinisation du Slinky originel, le chien à ressort est un mutant. Il donne un supplément d'âme à une pièce sortie d'usine, tout en révélant cette magie propre à l'association des jouets qui fait croître l'imaginaire.
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